12 mai 2010

Quel WE !!!

Bon, ben, voilà , ce we devait être reposant et festif puisqu'on allait au baptême d'une ancienne copine de crèche de Charly à St Etienne.
Une fois sur place, changement de programme...: Charly a commencé à se plaindre de la jambe , on a enlevé son pantalon pour regarder mais on a rien vu.
Par contre au moment de le coucher et en enlevant les chaussettes il s'est avéré que la cheville avait triplé de volume. Au final on a passé la nuit aux urgences pour une entorse. Charly est plâtré .
Le pire, c'est que je ne sais pas vraiment comment il s'est fait ça ( je pencherais pour une entorse ' de fatigue ' )


vous remarquerez que ça le perturbe grandement !!!

IMPRESSIONS D'UN VOYAGE

Voilà un joli texte trouvé sur le blog de Sabine.
L'auteur, Clausel Midy est le frère de la directrice de la crèche Notre dame de la Nativité



La Première partie de mon voyage en France n'aura pas été vaine. Au contraire,elle m'a permis de voir, de vivre certains faits, certains événements, qui, s'ils m'étaient racontés par un autre, m'auraient laissé sceptique. En effet, comme beaucoup d'Haïtiens, je pensais que cette histoire d'adoption n'était qu'une grande farce, une façon plus ou moins honnête d'aider les pauvres. Je n'étais pas allé à penser comme une faible catégorie, il est vrai, que ces adoptés servaient de réserves d'organes pour quand on en aurait besoin. Non, je ne le pensais pas, d'autant que ma sœur, qui est propriétaire d'une crèche et élevée selon des principes moraux hors pair, ne saurait participer à une activité malhonnête. Ceci dit, j'étais comme beaucoup à mille lieues de penser à ce qui se passait vraiment et il m'a fallu venir en France, suivre le parcours tracé par les adoptants pour me faire une idée de la vérité, disons le tout de suite, de cette « débauche » d'amour.


Partout où je suis passé, par exemple à Paris, Guéret, Templeuve, etc.…, j'ai été en présence de manifestations qui ne laissent aucun doute sur la valeur des sentiments qui animent tant les adoptants que les adoptés. Il s'agit d'amour dans sa forme la plus pure, sans contraintes, sans condescendance, sans hypocrisie et sans égoïsme.Il est un fait, ces adoptants aiment, comme ils le feraient pour les œuvres de leur chair et de leur sang, ces enfants venus de la misère et qui sont devenus leurs.Et là, je peux prouver à leurs compatriotes, qui pensent qu'il s'agit de vol d'enfants et d'abus contre les parents biologiques pauvres, qu'il n'en est rien.


En effet, c'est par amour que le parents d'Haïti donnent leurs enfants, de peur qu'ils deviennent des parias, des délinquants, des gens sans avenir. Aussi les donnent-ils à des hommes, des femmes, qui, ils le supposent, prendront soin d'eux et les guideront dans leur vie future. Et ils ont bien raison car ces papas et mamans français sont réellement des pères et mères qui agissent avec ces petits comme s'ils étaient leurs propres enfants sortis de leurs entrailles. Ils sont soucieux de leur avenir comme les parents qu'ils sont devenus, leur donnent tendresse, affection et amour. Ils sont, de ce que j'ai pu voir, la prunelle de leurs yeux. Ainsi comme je l'ai dit tantôt, il a fallu que je vienne pour comprendre cet amour qui se manifeste dès la présentation d'une photo à un couple et c'est comme si le test de grossesse est positif. Et, ils commencent à penser à la venue de l'enfant, à ce qu'il faudra faire et entreprendre pour qu'il arrive dans les meilleures conditions possibles.


En plus de tout cela, ces adoptants forment une grande famille, une grande chaîne d'amour qui s'affermit et s'agrandit à chaque rencontre à laquelle j'ai assisté, car bien que ne se connaissant pas, ceux qui arrivent, se sentent immédiatement en confiance. En effet, ce sentiment d'amour qui circule dans ces réunions est si fort qu'il imprègne tous ceux qui sont présents.C'est un plaisir pour moi d'avoir pu vivre ces moments-là, d'avoir trouvé chez ces adoptants une telle compréhension, une telle générosité.


Ainsi, je me permets d'écrire ces lignes pour rendre hommage à ces pères et mères haïtiens qui, pour ne pas laisser leurs enfants dans la détresse, les ont confiés à des étrangers. J'en profite pour louer le courage et surtout l'amour que ces parents adoptants ont déployé et déploient encore pour porter au plus haut sommet ces enfants qui ne sont pas biologiquement leurs.Et enfin, je rends un hommage bien mérité à tous les intermédiaires haïtiens, en particulier ma sœur Eveline LOUIS-JACQUES, qui rendent possible la jonction entre ces deux groupes de parents.


Clausel MIDY
Templeuve, le 5 mai 2010.